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Rentrée littéraire d'hiver 2023

Quatre romans pour la rentrée d'hiver 2023

Le Silence et la Colère de Pierre Lemaitre

Pierre Lemaitre poursuit l’édification de son œuvre littéraire consacrée au XXe siècle. Le Silence et la Colère débute en 1952, et la famille Pelletier, comme la France, vit un grand chambardement.

Un ogre de béton, une vilaine chute dans l’escalier, le Salon des Arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, « Savons du Levant, Savons des Gagnants », les lapins du laboratoire Delaveau, vingt-cinq mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d’un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l’inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l’ingénieur Destouches, un accident de voiture.
Et trois histoires d’amour.
Un grand roman social.


Nuit nigériane de Mélanie Birgelen

« C’est une nuit nigériane, l’obscurité avale tout, mais la musique déborde des rues opaques où prolifèrent les clubs en vogue d’Abuja. »

Depuis gamin, Olujimi espère percer dans l’univers de la mode. Lorsqu’il apprend sa sélection à la Fashion Week de Berlin, le jeune styliste nigérian pense toucher son rêve du bout des doigts. Et pourtant, il se terre, paralysé, fuit amis et famille.
Sa page Instagram explose. De commentaires élogieux. De messages de haine aussi. Dans une société très homophobe, Olujimi clame sa liberté sexuelle et en paye le prix – celui de l’intolérance.
Si vivre son rêve l’expose à la violence, quel choix lui reste-t-il ?
Un premier roman d’atmosphère, urbain et social, qui nous entraîne dans le Nigeria d’aujourd’hui – un pays aux contrastes saisissants.


Gazoline de Emmanuel Flesch

« Le soleil lui chauffe la nuque. L’été ne veut pas finir. Sans prévenir, les cloches de l’église se mettent en branle, quatre coups amples, tonitruants, répercutés dans le ciel de la vallée. »

Automne 1988. Il y a le clocher, la place du village, des vignes à perte de vue. Près de la cabine téléphonique, assis sur leurs mobylettes, des jeunes s’ennuient. Les gosses ont repris le chemin de l’école. Les anciens s’inquiètent de la météo, des vendanges. Un monde en apparence immuable, un monde pourtant proche de sa fin.
Survient l’incendie. Une grange part en fumée. Accident ? Acte criminel ? Les esprits s’échauffent, de vieilles rancunes se réveillent, les rumeurs courent. Tous les regards se portent sur Gildas, le mauvais garçon, le marginal.
Gazoline, c’est le roman d’un village, d’une époque, dans lequel une poignée de filles et de garçons brûlent, sous l’œil de leurs aînés, d’un farouche désir de grandir.


Incendie blanc de Antoine Catel

« Toute sa vie la petite sœur a été vieille. Ça avait démarré très tôt. Dès le moment où, au fond de la brousse africaine, on avait commencé à la surnommer “la vieille” à cause de son drôle de regard, vieillir était devenu plus inéluctable pour elle que pour les autres Hommes. »

Ainsi commence cette lettre d’amour d’un grand frère à sa petite sœur, partie trop tôt. Elle est brillante, belle, aimée mais trop intelligente, trop sensible, trop fragile en un mot pour le monde qui l’entoure. Elle a beau être le centre de sa famille, réussir ses études de médecine, sembler être à sa place partout, elle se débat avec de nombreux démons. Il n’y a que dans la nuit parisienne, la fête, qu’elle a l’illusion d’être comme les autres. La cocaïne qui, au départ, l’aide à s’oublier, à se fondre dans la foule, devient bientôt son fardeau. Elle essaie de s’en sortir, mais la bataille est inégale.
De nuits blanches en cures de désintoxication, d’espoirs en rechutes, Antoine Catel raconte la peur, l’impuissance, la culpabilité, mais aussi l’amour immense et la trace indélébile que la petite sœur a laissée.